Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sage-femme, de jour comme de nuit, surtout la nuit !

28 septembre 2010

La série des accouchements dans l'eau

Quatre femmes dont c'est le troisième bébé, quatre femmes qui accoucheront dans l'eau en l'espace d'une semaine et demi. Quatre naissance sans soucis. Une fois le bébé né, bien au chaud dans les bras de sa maman, j'attends que la mère me dise : '' j'aimerais bien sortir du bain, je n'y suis plus bien''. Le cordon coupé, bébé en peau-à-peau avec son papa, placenta délivré debout à côté du bain, ou à genoux sur le lit. Maman et bébé réunis en peau-à-peau allongés au sec et au chaud sur le lit. Pas de déchirure à réparer. Simplicité.

Publicité
Publicité
30 juin 2010

Émotions

C'est leur deuxième enfant. La première histoire, elle a été traumatique pour la mère et probablement pour le père, mais je ne l'ai jamais rencontré. Elle cherche à créer un tout autre espace, à vivre une histoire différente. Elle a des attentes. Elle voudrait que cette expérience d'accouchement et d'accueil du bébé, guérisse celle qu'elle a vécu il y a un peu plus de deux ans. Nous en parlons en prénatal.

L'avenir dira si la naissance de son deuxième enfant est guérisseur pour elle et leur famille, mais elle a certainement été magnifique à mes yeux de sage-femme. L'intensité était au rendez-vous comme pour tout accouchement; bien vécue; accouchement rapide. La complicité entre elle et son homme était tangible. Tout l'amour dont il a fait preuve à son égard... Et l'accueil du bébé ! Émotion à l'état pure. Elle était à quatre pattes. Elle a poussé la tête, elle a poussé les épaules, j'ai participé au dégagement des épaules, puis j'ai servi de tobogan pour le bébé qui a atterit doucement entre les jambes de sa mère. Elle s'est rapidement relevée et l'a prise dans ses bras en criant victoire et en se l'appropriant fermement, aucune hésitation, des gestes assurés. Beaux moments dans la vie d'une sage-femme !

27 juin 2010

Travailler en équipe

Je travaille au sein d'une équipe merveilleuse qui est très soutenante et présente. Je m'entends très bien avec toutes les sages-femmes et n'ai eu jusqu'à tout récemment, que de bonnes expériences. Jusqu'à tout récemment où la lecture des événements était complètement différente. Lecture d'une situation, qu'il est difficile de trouver dans les données probantes et que toutes les sages-femmes consultées diront : «il aurait fallu que j'y sois pour juger de la situation». J'ai senti que la deuxième sage-femme paniquait alors qu'à mon avis la situation ne le justifiait pas du tout, et je me suis sentie menaçée «fais ceci sinon je ferai cela». Je suis sortie de cet accouchement avec de la colère et des questionnements. Suis-je trop relaxe ? Ai-je manqué quelque chose ? J'ai un peu discuté avec cette sage-femme qui avait fait office de deuxième sage-femme, mais je ne suis pas allée au fond des choses de peur d'être peu diplomate et de ne pas trouver les mots justes. J'ai validé auprès d'autres sages-femmes que je n'avais pas complètement tout faux, mais elles n'y étaient pas, donc difficile de juger.

Pour la petite histoire, une troisième sage-femme est entrée dans la chambre à la demande de ma collègue «en panique» et cette dernière, à l'écoute du coeur foetal, s'est faite rassurante. Bébé est né sans intervention la contraction d'ensuite, en pleine forme. Périnée intacte. J'étais contente de ne pas avoir eu recours à l'épisiotomie, comme me l'avait ordonné la deuxième sage-femme... Ah les relations humaines ! Chose certaine, j'ai un peu moins envie de travailler avec elle dans le futur... En tous les cas, pour l'instant !

27 juin 2010

Le retour du balancier

Pendant six mois, j'ai beaucoup travaillé pour notre clientèle à ma partenaire et moi. Depuis deux mois, c'est à son tour. En effet, depuis le fameux weekend de Pâques, j'ai eu peu d'accouchements comme première sage-femme.

Il faut dire que deux de nos clientes ont eu une césarienne. La première, suite à un test de réactivité foetale anormal et des signes claires et évidents de détresse en travail. La deuxième, suite à un diagnostic que le bébé ne passerait pas, fait sur une péridurale posée à 1 cm de dilatation, car elle avait été en latence pendant des jours et elle était épuisée. Les deux ont un vécu très positif de l'événement. Je comprends maintenant le rôle d'accompagnante que nous pouvons jouer et tout le positif qui en ressort. Auparavant, j'étais sensible au regard des autres professionnels, infirmières et médecin, qui doivent parfois se demander quel temps nous avons à perdre, en tant que professionnelles, à accompagner un papa et son bébé en attendant que la mère revienne des soins post césarienne deux heures plus tard et d'accompanger le premier allaitement. Maintenant, j'ai compris. C'est la continuité du soignant, qui permet de diminuer toutes les angoisses. Nous avons une relation de confiance qui a été établie tout au long de ses mois et elle est très rassurante pour les parents. Je me pose moins de questions dorénavant et j'apprécie beaucoup plus le rôle que je peux jouer.

J'ai par ailleurs eu le bonheur d'assister à un accouchement à domicile. Quand je suis arrivée la première fois, je trouvais le conjoint très peu soutenant. Il avait ses écouteurs dans les oreilles et écoutait un film ou plus tard faisait la vaisselle. Ma cliente était en phase de latence et j'ai quitté après avoir installé tout mon matériel. Lorsque je suis revenue à sa demande, elle a fait signe à son conjoint qu'elle avait besoin de lui. Il a tout laissé en suspens et il a été avec elle à 100 %. Je n'ai pas eu de rôle de soutien à fournir, il était là et il était ce qu'il lui fallait. Belle complicité ! Belle leçon sur le non-jugement et voir l'évolution des événements.

Au cours de ces 3 expériences, pas une fois je n'ai travaillé la nuit, tout comme les deux prochaines expériences que je vais vous raconter dans un autre billet. Le titre de mon blog commence à ne plus être aussi vrai...

27 juin 2010

CanalBlog

Je perdu courage d'écrire, car la dernière fois que je l'ai fait, j'ai perdu tout le long texte que j'avais pris un temps fou à composer. Canalblog n'a pas l'option d'enregistrement au fur et à mesure. Je songe à changer de fournisseur de service, mais n'ai pas encore décidé.

Publicité
Publicité
6 avril 2010

Fin de semaine de Pâques

Étant mère de deux enfants, la fin de semaine de pâques est bien remplie d'activités sociales : chasse aux oeufs avec les copains samedi, brunch avec d'autres amis le dimanche et journée familiale à 125 km de la maison le lundi. Elle s'annonce aussi remplie d'activités professionnelles : les bébés sont au rendez-vous.

Premier appel dans la nuit de vendredi à samedi. Elle a des contractions depuis 24 heures, ce qu'on appelle la latence, mais qui empêche de dormir et qui rend perplexe, car le travail actif ne s'enclenche pas. Elle les trouve plus intenses et plus rapprochées depuis environ 1h. C'est un deuxième bébé pour elle, un premier pour lui. Ensemble ils ont 2 rats et 1 chien. L'accouchement est prévu à la maison. Ils ont transformé la future chambre de bébé en chambre de naissance. Ils se sont procuré une belle grande piscine ovale avec des poignées. L'atmosphère est joyeuse, le futur papa est nerveux et excité, il parle beaucoup. Elle est dans sa bulle et prend les contractions calmement. On sent qu'elles sont intenses. Je m'affaire à tout préparer pour l'arrivée de bébé, j'installe le matériel, je prends ses signes vitaux, j'écoute le coeur foetal, je prépare les antibiotiques, car elle a choisi de les prendre (test positif au streptocoque de groupe B). Les doses sont prévues toutes les 4 heures jusqu'à la naissance; elle en aura une.

Un ami arrive, il aide à remplir la piscine. Les hommes discutent. Elle semble imperturbable et respire, le sourire aux lèvres. Elle est belle ! Je peux enfin être à son écoute, lui apporter ce dont elle a besoin, si elle en a besoin. Elle demande des pressions dans le dos, la plupart du temps c'est son conjoint qui la soutien, d'autres fois ce sera moi.

La piscine est prête quand la poussée se met en route. La deuxième sage-femme arrive. La future grand-mère qui habite au-dessus de l'appartement est appelée. Elle n'arrive pas assez vite aux yeux de sa fille qui demande qu'on la rappelle à peine quelques minutes après le premier appel. Grand-maman arrive, bien habillée, maquillée et coiffée !

Bébé naîtra dans les mains de son père qui a joint sa compagne dans la piscine. Une fois sorti de l'eau, le temps de passer de l'intérieur de maman aux bras de maman, il ne comprend visiblement pas qu'il faut respirer et la stimulation ne suffit pas alors nous commençons la ventilation à pression postive (VPP) pendant qu'il est encore attaché au placenta, sur sa mère. Le rythme cardiaque est de 80 et il est gris. La VPP fonctionne, c'est-à-dire que les poumons se gonflent, mais bébé ne respire toujours pas et est atonique. Nous décidons rapidement de couper le cordon et de l'emmener sur la table prévue en cas de réanimation. Dès qu'il sent la surface dure sous lui, il se met à crier, son coeur bat la chamaille et il rosit en un clin d'oeil. Ouf !

À trois heures de vie, maman et bébé se portent à merveille, elle a tété goulument. Ils sont prêts à se reposer et je quitte leur domicile en prévoyant y revenir en fin de journée pour la visite du jour 1.

À mon retour à la maison, je m'endors sans problème, mais un peu plus d'une heure plus tard je me fais réveiller pour une raison toute bête, puis je n'arrive plus à m'endormir. Je tourne et retourne la séquence des événements et me demande ce que j'aurais pu faire de différent. En chemin pour la fameuse chasse aux oeufs un peu plus tard, je m'arrête chez la sage-femme qui était à la naissance et nous prenons quelques minutes pour faire un retour sur l'accouchement et la réanimation.

Cette même sage-femme me rappellera en fin d'après-midi pour que je lui prête assistance, car la femme qui est en travail à la maison de naissance et qu'elle accompagne lui a demandé de faire quelque chose et elles ont parlé de rupture des membranes. Nous avons décidé en équipe que nous serions toujours deux au moment de rompre les membranes. Je resterai un peu plus longtemps que prévu, mais comme je suis épuisée, une autre sage-femme fera ma visite du jour 1 et viendra comme assistante à l'accouchement en cours.

Dimanche tout est calme, j'ai bien dormi et je me sens en forme. Nous allons à notre brunch. Au retour à la maison je me fais appeler pour rendre la monnaie de sa pièce à ma collègue qui a fait une visite à domicile pour moi la veille. Je me couche vers 22h30, encore fatiguée et à peine ai-je le temps de sombrer dans le sommeil que mon téléavertisseur sonne. Quand j'entends la voix, je sais que je vais passer une autre nuit blanche. Elle est à terme et il y a plein de liquide amniotique qui lui coule entre les jambes. Elle le trouve rosé foncé, mais ne voit pas de saignement franc. Bébé bouge bien. Je décide d'aller faire une évaluation à domicile. J'y trouve un couple bien heureux d'accueillir très prochainement leur bébé. C'est son 4ième à elle et son premier à lui. Tiens donc, c'est le thème du weekend ! Le liquide est clair, bébé va bien et elle a des contractions toutes les 4 - 5 minutes qui augmentent en intensité. Nous nous donnons rendez-vous à la maison de naissance quand elle décidera que c'est le moment et j'anticipe que ce sera dans pas très long alors je vais me coucher sur place.

Elle arrivera à 1h15 du matin et son bébé naîtra à 3h47. Le papa pour la première fois a pleuré de longues minutes. Il était complètement envahi par les émotions, celles en lien avec l'enfant né, mais aussi celles qu'il a accumulées pendant le travail d'accouchement de son amoureuse. Il lui a dit et répété à maintes reprises «tu es la championne du monde».

Il y avait une autre femme en travail et les acchements ont eu lieu à 1h15 d'intervalle, alors en plus de l'autre sage-femme qui était sur place, nous avons appelé une troisième sage-femme comme assistante à l'une et à l'autre et quand je suis sortie de la chambre 30 minutes après la naissance, j'ai trouvé une 4ième sage-femme et son interne dans le bureau. Les trois chambres étaient maintenant occupées et une autre femme qui pouvait arriver d'un moment à un autre. Il y avait foule en ce lundi de Pâques ! Trois des quatre sage-femmes de garde pour le weekend étaient épuisées et la quatrième était sur place avec une femme en travail et allait avoir besoin d'une assistante probablement avant le début de garde de deux sages-femmes fraîches et disposes. L'une d'elle étant ma partenaire et n'habitant pas loin, nous l'avons appelée et c'est d'un ton très joyeux qu'elle nous a dit prendre son café et venir tout de suite après.

J'ai pu dormir 1h45 minutes avant de me faire réveiller pour partir fêter pâques chez mes parents qui nous attendaient en fin de matinée. Une bonne nuit de sommeil après cela n'a pas suffit, je me sens encore bien fatiguée, mais j'adore mon métier. J'avais un très bon lien avec les deux femmes/couples qui ont donné naissance ce weekend et ce fut un plaisir et un privilège pour moi d'être présente auprès d'eux au cours de ce moment tellement significatif et rempli d'émotions !

3 avril 2010

Succion et ostéopathie

Un bébé naît en postérieur franc un mercredi matin à 6h. Il va très bien. Il est à terme. Il tétouille un peu après la naissance et quand je vais faire une visite à domicile le soir vers 19h, il n'a tété qu'une seule fois pour de vrai, environ 10 minutes. Quand je mets mon doigt dans sa bouche pour vérifier la succion, car il ne veut vraiment rien savoir au sein, il ne tête pas du tout. À peine tête-t-il faiblement 3-4 fois. Je donne tous les conseils pour que ce bébé soit hydraté régulièrement au lait maternel et leur donne une référence en ostéopathie à consulter en urgence. Le lendemain, j'appelle en fin de matinée et ils ont déjà vu l'ostéopathe. Ô miracle ! La petite tête très bien et la maman est ravie. Jour 2 et demi, elle n'a perdu que 50 g (poids de naissance 3050 g.) et maman a du lait à profusion ! Youppi !!!

31 mars 2010

Un 11ième bébé est né !

J'ai fait le postnatal immédiat pour relayer une de mes collègues d'une femme qui vient d'accoucher de son 11ième enfant. Elle a 44 ans. Elle sera grand-mère dans quelques semaines. Elle vient de se rendre compte qu'elle a une petite fille bien à elle. Elle la regarde. S'attache à elle doucement. Sa sage-femme m'a dit qu'elle a eu du mal à accepter cette grossesse. Sa dernière a 6 ans. Elle me raconte à quel point tout cela était irréel pour elle avant de l'avoir dans ses bras. Elle regrette les moments qu'elle avait prévus en tête à tête avec ses aînés venus la visiter à l'occasion d'une fête. La petite dernière est arrivée 2 semaines plus tôt que prévu. Je la sens déstabilisée, mais en même temps ouverte à faire une place à cette petite. Et je suis émerveillée par l'expérience de cette femme, elle se rappelle de bien des choses qui sont généralement oubliées une fois que les aînés grandissent.

31 mars 2010

Bonnes nuits de sommeil

J'avais une semaine très peu chargée. Deux rendez-vous en matinée le mercredi, une réunion l'après-midi, un rendez-vous à 15h le jeudi + une visite ou deux à domicile. Nous arrivions de voyage et je me faisais réveiller par les enfants à 5h du matin depuis.

La première journée, mon planning n'a pas trop changé, mis à part une naissance à laquelle j'ai assisté comme deuxième sage-femme (celle qui arrive à la poussée pour s'occuper du bébé au cas où) à la maison de naissance.

Le lendemain, je reçois un appel à 5h25 d'une sage-femme qui a passé les dernières 20 heures à travailler et qui a besoin de relève. Bébé est sur le point de naître, à la maison de naissance toujours. Je termine le postnatal immédiat à 10h. Je me dirige ensuite, pour une visite du 1er jour, au domicile de la femme qui a accouché la veille. Tout va bien. Je vais manger à la maison, puis je me dirige au domicile d'une autre famille pour la visite du 5e jour. Bébé va bien, tous les paramètres sont normaux sauf le poids qui a stagné depuis deux jours, mais comme il n'avait presque pas perdu de poids après la naissance, tout est encore normal et ils vont revenir me voir la semaine prochaine à la maison de naissance pour la visite de 2 semaines à moins qu'il y ait quelque chose de particulier et je leur explique les signes à surveiller. J'ai confiance que cette maman ne laissera rien passer, elle est plutôt du genre anxieuse ! Je retourne à la maison de naissance pour le rendez-vous prévu à l'horaire. Un bébé qui a 4 semaines. Il est né à 2500 g et il pèse maintenant 3300 g. Maman produit de la crème. Tout va bien. Seulement les inquiétudes de nouveaux parents à écouter et les conseils habituels à donner. Je rentre chez moi et je passe la soirée avec mes enfants. C'est la deuxième soirée de suite. Plutôt inhabituel.

Le lendemain matin, mon téléavertisseur sonne à 4h20. Une femme me dit avoir des contractions utérines toutes les 4-5 minutes qui durent 2 minutes. Quand je lui demande de quelle intensité elles sont, elle me répond qu'elle arrive très bien à parler pendant la contraction. Je lui conseille de prendre un bain et de me rappeler si l'intensité augmente. Je me rendors et me réveille à 7h30 reposée. J'appelle la dame qui contractait : c'était une fausse alerte ! Rien de prévu pour la journée à part peut-être une visite à domicile d'une femme qui, il y a 5 jours, a eu une césarienne pour un siège et un oligo à 38 sa. Je ne lui ai pas encore parlé, malgré mes tentatives de la joindre à l'hôpital, puis à la maison. À 8h30 le téléphone sonne, une collègue me demande de venir l'assister à un accouchement. Il s'agit d'un deuxième bébé et la dame est à 6 cm de dilatation. Je me dépêche, j'arrive à 9h10, la dame accouchera finalement à 10h38. Je fais ensuite venir une femme qui se demande si elle peut faire une sortie à 40 km de la maison de naissance pendant le weekend. Elle a beaucoup de contractions et se demande si elle son col est dilaté. Bien sûr, je lui explique que l'état de son col ne nous dit pas grand chose puisqu'elle peut accoucher 3 semaines après, même si son col est à 3 cm; et qu'elle peut accoucher le lendemain, même si son col est long, postérieur et fermé. Elle désire quand même une évaluation. En début d'après-midi, je fais la visite à domicile de la dame qui a eu la césarienne et qui m'a appelé en matinée pour me dire qu'elle était rentrée chez elle depuis la veille à J3. À 15h, j'ai terminé et je suis en congé pour le weekend.

Bref, j'ai passé mes soirées à la maison et j'ai dormi toutes mes nuits, mais je me suis quand même fait réveiller vers 4 - 5 heures tous les matins de la semaine ...

25 mars 2010

Primipares et bébés en postérieur

Ne font pas bon ménage ! Mais la loi des séries étant ce qu'elle est, j'ai passé deux nuits blanches, deux semaines de suites dans des conditions similaires. Deux accouchements prévus à domicile, les deux sur la même rue, les deux pour des femmes dont c'est le premier bébé et les deux désirent fortement faire des études de sage-femme. Elles ont commencé par la pratique. Dans les deux cas, il y a eu une longue latence, dans le premier cas, 2 nuits blanches avant celle de l'accouchement et dans le deuxième cas, 1 nuit blanche. Les deux fois, je suis arrivée un peu après minuit. Les deux fois le bébé était en postérieur. Un bébé est né à l'hôpital après un transfert pour péridurale et arrêt de progression. Bébé est né en soirée. L'autre bébé est né à la maison en début d'après-midi. La dilatation de l'une a commencé à diminuer à partir de 7 cm et celle de l'autre a pris 10-12 heures pour passer de 5 cm à complète. Des chiffres, des statistiques. J'aime bien, mais une des raisons pour laquelle j'exerce cette profession, c'est l'humain et c'est ce qui rend toutes les expériences uniques. Chacune de ces personnes a vécu quelque chose d'unique et a dû traverser des peurs et autres émotions. Un des futurs papa avait vraiment peur d'aller à l'hôpital et il y dû y aller et faire face à sa peur. Il a beaucoup pleuré. Sa femme a dû s'affirmer et imposer son désir d'aller à l'hôpital un peu malgré son conjoint et ses émotions, ainsi que l'habitude familiale d'accoucher en dehors de l'hôpital (sa mère et sa soeur étaient présentes). Une future maman a dû se dépasser, et persévérer et continuer et lâcher prise, choses qu'elle m'a dit ne pas avoir beaucoup fait jusqu'à présent dans sa vie. L'accouchement lui a ouvert de nouveaux horizons et lui a apporté une image très positive d'elle-même. Ils étaient magnifiques à voir elle et son conjoint. Très soudés, très intimes.

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Sage-femme, de jour comme de nuit, surtout la nuit !
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité